Sarkozy et 12 autres individus seront jugés en 2025 pour l’affaire de financement libyen.

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Tribunal correctionnel de Paris : Nicolas Sarkozy renvoyé devant la justice

Le procureur national financier Jean-François Bohnert a annoncé vendredi que deux magistrates financières avaient signé le renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Nicolas Sarkozy et de douze personnes. L’ancien chef de l’État est soupçonné de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007, des accusations qu’il nie catégoriquement.

Attendu pour début 2025, le procès durera quatre mois et verra comparaître Nicolas Sarkozy pour corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens. Parmi les prévenus, on retrouvera également trois anciens ministres de droite, dont deux proches de Nicolas Sarkozy : Brice Hortefeux et Claude Guéant, ainsi qu’Éric Woerth, ex-trésorier de la campagne présidentielle suspecte.

Les juges ont suivi les réquisitions du Parquet national financier (PNF) qui avait souligné la « parfaite connaissance de cause » de Nicolas Sarkozy quant aux agissements de ses proches. Le procès se tiendra entre le 6 janvier et le 10 avril 2025 devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, sous réserve d’éventuelles voies de recours.

Takieddine et Djouhri au cœur du dossier

L’affaire impliquant Nicolas Sarkozy et douze autres personnes prend un tournant décisif alors que l’on découvre que deux hommes d’affaires, Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri, ont joué un rôle central dans cette affaire. Ziad Takieddine, un Franco-Libanais actuellement en fuite au Liban, sera donc absent lors de l’audience, tandis qu’Alexandre Djouhri, un Franco-Algérien, sera lui présent pour répondre aux accusations.

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L’enquête avait débuté en avril 2013, suite à des accusations lancées par des dignitaires libyens dès 2011 et à la publication d’un document par Mediapart entre les deux tours de la présidentielle 2012, document censé prouver l’utilisation de fonds libyens lors de cette campagne. Nicolas Sarkozy avait toutefois démenti la validité de ce document en affirmant qu’il s’agissait d’un faux.

Les enquêteurs de l’office anticorruption (Oclciff) et les magistrats ont accumulé de nombreux éléments troublants, tels que des témoignages, des notes des services secrets de Tripoli, les accusations de Ziad Takieddine, des mouvements de fonds « atypiques et troubles » ainsi que des contreparties suspectes. Cela renforce la thèse selon laquelle des fonds libyens auraient été utilisés pour financer la campagne de l’ancien président ou de son entourage.

 

Source : AFP

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