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- Une décision issue du congrès du 19 octobre
- Pourquoi Paris ? Pourquoi le 14 décembre ?
- Le contenu de la Déclaration d’indépendance
- L’histoire kabyle
- Le droit international
- Le projet d’État kabyle
- Un geste symbolique, mais un impact politique réel
- Ferhat Mehenni, figure emblématique du mouvement
- Un 14 décembre qui pourrait entrer dans l’histoire kabyle
Une décision issue du congrès du 19 octobre
Lors du congrès extraordinaire du 19 octobre, réuni à Paris, les responsables du MAK, l’Anavad et le Parlement kabyle en exil ont adopté la Déclaration à l’unanimité. Ainsi, le 14 décembre a été choisi pour une proclamation officielle. Ce texte constitue, selon les organisateurs, « l’acte fondateur de l’État kabyle ».
Depuis plus de vingt ans, le mouvement mène une lutte pacifique. Cependant, ses dirigeants estiment que toutes les tentatives de reconnaissance culturelle et politique en Algérie ont échoué. Par conséquent, ils considèrent la déclaration d’indépendance comme une étape devenue inévitable.
Pourquoi Paris ? Pourquoi le 14 décembre ?
La proclamation ne peut pas avoir lieu en Kabylie. En effet, depuis 2021, le MAK est classé « organisation terroriste » par Alger. De ce fait, les militants risquent arrestations et poursuites. Paris s’impose donc comme un lieu sûr, d’autant plus que la capitale abrite une importante diaspora kabyle.
De plus, Paris offre une visibilité internationale. Grâce à sa place centrale dans la diplomatie mondiale, la ville permet de porter la question kabyle au-delà du cadre algérien. Ainsi, la proclamation pourra toucher médias, observateurs et organisations sensibles aux problématiques d’autodétermination.
La date du 14 décembre est également symbolique. Elle renvoie directement à la Résolution 1514 de l’ONU, adoptée le 14 décembre 1960, un texte majeur de la décolonisation. Par conséquent, le MAK souhaite inscrire sa démarche dans une continuité historique et juridique.
Le contenu de la Déclaration d’indépendance
Le texte s’appuie sur trois éléments clés : l’histoire, le droit international et le projet politique.
L’histoire kabyle
La Kabylie est décrite comme un peuple ancien, aux racines amazighes. D’ailleurs, sa langue, sa culture et ses traditions sont souvent mises en avant par les militants. Selon eux, la région a toujours résisté aux dominations successives.
Le droit international
La Déclaration invoque clairement le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. En effet, les dirigeants estiment que toutes les voies internes ont été épuisées. Dès lors, ils considèrent que la Kabylie n’a plus de perspective viable au sein de l’État algérien actuel.
Le projet d’État kabyle
Le mouvement décrit un futur État kabyle laïque, démocratique et pluraliste. De plus, il met en avant la défense des droits humains et la protection de la diversité culturelle. Enfin, il souligne l’importance de la langue kabyle dans l’organisation institutionnelle à venir.
Un geste symbolique, mais un impact politique réel
Certes, une déclaration unilatérale ne suffit pas à créer un État reconnu. L’Algérie réaffirme d’ailleurs son refus de toute idée de sécession. Pourtant, cette proclamation pourrait avoir un impact politique important. La Kabylie reste en effet une région sensible, marquée notamment par le Printemps noir de 2001.
Par ailleurs, sur la scène internationale, cet acte pourrait attirer l’attention de plusieurs organisations. Il pourrait également relancer les discussions sur le statut de la Kabylie. Toutefois, aucun État ne s’est encore dit prêt à reconnaître un éventuel État kabyle.
Ferhat Mehenni, figure emblématique du mouvement
Le rôle de Ferhat Mehenni reste central. Fondateur du MAK et président de l’Anavad, il est devenu l’une des figures les plus visibles du mouvement indépendantiste kabyle. Au fil des années, il a multiplié les rencontres diplomatiques et les interventions publiques. Grâce à cette stratégie, il a réussi à installer durablement la question kabyle dans plusieurs espaces politiques internationaux.
Un 14 décembre qui pourrait entrer dans l’histoire kabyle
La cérémonie du 14 décembre devrait réunir des centaines de personnes. La diaspora kabyle, très active, souhaite faire de cet instant un moment historique. Ensuite, les réactions de l’Algérie et de la communauté internationale seront très observées. Enfin, les spécialistes suivront de près les retombées politiques de cette déclaration.
Quoi qu’il en soit, le 14 décembre pourrait devenir une date clé pour la Kabylie. Elle pourrait également nourrir de nouveaux débats sur l’autodétermination en Afrique du Nord.
