Nous avons une petite info à vous partager concernant les gadgets de surveillance, tout particulièrement aux États-Unis. Imaginez-vous que jusqu’à présent, la police américaine avait la possibilité d’accéder à certains enregistrements vidéo réalisés par des produits Ring, sans avoir besoin de mandat préalable. Intéressant, non ? Et bien sachez que cette coopération, présumée inopinée, a même entraîné le développement d’un petit outil supplémentaire appelé Neighbours (les voisins).
Ce dernier, permet aux autorités de communiquer facilement des messages de précaution tout en favorisant les chaleureux échanges entre les résidents du quartier sur des questions de sécurité. Et le top des tops, il y a ce bouton spécial, intitulé « Request for assistance » (Demande d’aide), qui donne aux autorités la capacité de demander directement à Amazon les enregistrements liés aux caméras et autres dispositifs de protection, après avoir été alerté d’une situation.
Des changements à l’horizon chez Ring et leurs collaborations avec les forces de l’ordre américaines
Imaginez simplement faciliter les enquêtes policières en rassemblant des preuves cruciales pour identifier les responsables d’actes criminels. La fonctionnalité Request for assistance a été introduite en 2021, avec l’avantage d’offrir une trace publique de ces demandes, favorisant ainsi la transparence.
Cependant, dès son lancement, la validité juridique de cette collaboration était remise en question. Il semblerait que l’expérience soit arrivée à son terme. Dans un billet de blog publié ce mercredi, la compagnie annonce des nouveautés pour son application Neighbours, tout en mentionnant la fin de la fonction clé Request for assistance.
En citant Ring, nous lisons : “Cette semaine, nous allons également mettre fin au service de l’outil Demande d’Assistance (RFA). Les agences de sécurité publique telles que les services d’incendie et de police pourront toujours utiliser l’application Neighbors pour partager des conseils de sécurité utiles, des mises à jour et des événements communautaires. Ils ne pourront plus utiliser l’outil RFA pour demander et recevoir des vidéos dans l’application. Les publications des agences de sécurité publique restent publiques et seront disponibles pour les utilisateurs à visualiser sur le fil d’actualité de l’application Neighbors et sur le profil de l’agence”.
Amazon n’a pas livré de justificatif officiel, mais il est facile de soupçonner que la légalité sous-jacente à cette collaboration laissait à désirer. Aux États-Unis et dans de nombreux pays, les autorités doivent obtenir un mandat d’un juge avant de pouvoir consulter les enregistrements de vidéosurveillance. Désormais, Amazon continuera à partager des enregistrements avec les autorités, en veillant toutefois à se plier aux règles en vigueur.
Au départ, il y avait peut-être des craintes concernant une possible extension de ce positionnement vers d’autres marchés par Amazon. Les produits de sécurité connectés à installer soi-même ont gagné en popularité, et obtenir l’approbation d’une autorité publique aurait pu constituer une victoire stratégique pour la firme. Cependant, il semble que la stratégie initiale de Jeff Bezos était un peu trop imparfaite.