France menace de bloquer le « passporting » crypto européen : un tournant pour la régulation MiCA

La France, via l’AMF, menace de bloquer certaines sociétés crypto européennes, remettant en cause le « passporting » et l’équilibre du marché européen.

© La France intensifie sa régulation du secteur crypto, sous la supervision de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

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Une remise en cause du « passporting »

Une dérégulation jugée risquée

Depuis septembre 2025, la France alerte sur les dérives possibles du passporting.
Ce mécanisme autorise une entreprise agréée dans un État de l’UE à offrir ses services partout ailleurs.
Cependant, selon l’AMF, certaines sociétés profitent de régulations plus souples dans des pays comme Malte.
Ainsi, la protection des investisseurs et la stabilité des marchés seraient compromises.
Par conséquent, la France menace de bloquer l’accès de ces sociétés à son territoire.

Le cadre MiCA mis à l’épreuve

La réglementation MiCA, entrée en vigueur en 2025, devait harmoniser les règles crypto dans l’Union.
Mais la France estime que son application reste trop variable selon les États membres.
Cette différence crée un risque d’arbitrage réglementaire.
En effet, certaines entreprises choisissent les juridictions les plus souples pour éviter les contraintes.
Pour cette raison, Paris réclame une supervision européenne centralisée par l’ESMA.
Ainsi, les autorités nationales n’auraient plus à gérer seules les acteurs majeurs du secteur.

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Une Europe à deux vitesses dans la crypto

Un marché fragmenté malgré MiCA

MiCA devait unifier le marché.
Cependant, la position française révèle une fracture croissante entre les pays européens.
Certains, favorables à l’innovation, défendent une approche souple.
D’autres, comme la France, veulent renforcer les contrôles.
Ainsi, l’Europe pourrait bientôt fonctionner à deux vitesses : ouverte d’un côté, prudente de l’autre.

Conséquences pour les plateformes et les investisseurs

Si la France applique ce blocage, les plateformes agréées à l’étranger pourraient perdre l’accès au marché français.
Les investisseurs risquent donc de voir leurs options se réduire.
De plus, la conformité accrue pourrait augmenter les coûts des services crypto.
Enfin, certaines startups pourraient préférer s’installer dans des pays plus permissifs, affaiblissant l’écosystème local.

Un contexte tendu entre innovation et sécurité

Depuis les scandales de 2022, les régulateurs européens veulent éviter un nouveau chaos financier.
MiCA représente une étape importante vers un marché plus sûr.
Cependant, trouver un équilibre entre innovation et protection reste difficile.
La France considère que sans règles uniformes, le système restera vulnérable.
Ainsi, l’Union doit choisir entre souplesse économique et stabilité à long terme.

Quelles perspectives pour 2026 ?

Vers un durcissement ou un recentrage européen

Si la France met sa menace à exécution, d’autres États pourraient suivre.
Cela créerait un effet domino dans toute l’Europe.
Cependant, l’Union pourrait aussi renforcer la supervision commune via l’ESMA.
Ainsi, le passporting pourrait être encadré plus strictement sans être supprimé.
Dans tous les cas, la situation actuelle annonce une refonte du modèle européen.

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L’avenir de l’écosystème français

La France risque de perdre en attractivité pour les entreprises crypto internationales.
Cependant, elle pourrait aussi devenir un modèle de régulation exigeante.
Si ce pari réussit, Paris renforcerait sa crédibilité dans la finance numérique.
Mais si le marché se détourne, d’autres pays prendront le relais.
L’année 2026 s’annonce donc décisive pour la place de la France dans la crypto européenne.

FAQ – Comprendre le débat sur le passporting

Qu’est-ce que le “passporting” ?
C’est un dispositif européen qui permet à une entreprise agréée dans un État membre d’opérer dans toute l’UE sans nouvelle autorisation locale.

Pourquoi la France s’y oppose-t-elle ?
Elle estime que certaines plateformes abusent de ce mécanisme pour contourner les contrôles, mettant en danger les investisseurs.

Cela remet-il en cause MiCA ?
Non, mais cela expose ses limites. Le cadre commun montre déjà ses fragilités face aux divergences nationales.

Quelles conséquences pour les utilisateurs ?
Ils pourraient perdre l’accès à certaines plateformes ou voir leurs frais augmenter. Cependant, la sécurité et la transparence y gagneraient.

En résumé

La position française marque un tournant historique dans la régulation crypto européenne.
Entre protection et innovation, l’équilibre reste fragile.
Toutefois, cette tension pourrait bien dessiner le futur visage du marché crypto en Europe.

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