Macron soutient que l’UE doit faire preuve de solidarité envers l’Italie, selon sa déclaration à Lampedusa.

Le président Emmanuel Macron a réagi à l'arrivée de migrants en France, après que la droite et l'extrême droite françaises ont prôné la fermeture des frontières. Il a souligné l'importance du devoir de solidarité européenne pour les partisans de l'immigration zéro.

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Les premières escarmouches entre les têtes de liste des élections européennes, le Rassemblement national, Reconquête ! et Les Républicains, ont eu lieu ce vendredi suite à la situation à Lampedusa. Plus de 7 000 migrants y ont accosté récemment, doublant ainsi la population locale. Cela met Emmanuel Macron et l’UE face à un défi de réaction.

 

Le chef de l’État a déclaré : « Je considère que c’est la responsabilité de l’Europe toute entière d’être aux côtés des migrants ». Il a également souligné les discussions entre les gouvernements français et italien pour prendre des décisions basées sur cette base de travail.

 

Emmanuel Macron défend une approche humanitaire face à l’arrivée de migrants

 

Face à la situation à Lampedusa et aux appels de l’extrême droite à fermer les frontières, Emmanuel Macron a réaffirmé sa position en faveur d’une approche humanitaire et solidaire. Selon lui, cette nouvelle crise migratoire démontre que les approches strictement nationalistes ont leurs limites.

Lors d’un déplacement dans le département de Côte d’Or, le président français s’est engagé à agir avec rigueur et humanité envers les milliers de personnes qui ont besoin d’aide, notamment des enfants et des personnes fragiles. Pour lui, il est essentiel de prévenir ces migrations, mais il faut avant tout prendre soin de ces personnes vulnérables.

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Le RN et Reconquête donnent de la voix

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a prévu des entretiens avec son homologue allemand vendredi, suivi d’une autre réunion samedi, après laquelle il prendra la parole.

Le Rassemblement national soutient une réponse catégorique à cette crise : « Emmanuel Macron doit solennellement s’engager : la France n’accueillera aucun migrant en provenance de Lampedusa », a déclaré le représentant du parti sur X (anciennement Twitter).

Critiquant une « opération concertée » des passeurs, le parti espère que les élections européennes du 9 juin 2024 enverront un message clair aux candidats à l’immigration : « no way » (impossible, NDLR).

Marion Maréchal a profité de l’occasion pour lancer sa campagne en se rendant immédiatement à Lampedusa pour dénoncer le « chaos » et l' »invasion » en montrant des images de réfugiés assis en masse sur le port italien.

Elle a affirmé être là pour « soutenir le peuple italien et le gouvernement italien, abandonnés par l’Union européenne et la France, qui se retrouvent seuls à gérer cette situation, sachant que les frontières italiennes ne sont pas seulement celles de l’Italie, elles sont celles de toute l’Europe ».

Ce déplacement a été critiqué par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sur CNews, qui l’a qualifié de « manière charognarde » de faire de la politique.

 

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L’appel à l’action de la gauche

 

La scène politique est animée par les appels à l’action de la gauche. Éric Ciotti, le patron des Républicains, demande au gouvernement d’« engager des moyens civils et militaires sans précédent pour protéger nos frontières terrestres et maritimes ». Il plaide pour « une initiative européenne globale pour renvoyer les migrants arrivés ces derniers jours à Lampedusa dans leur pays d’origine ».

Mais il n’est pas le seul à demander des actes au gouvernement et au chef de l’État. Raphaël Glucksmann, probable tête de liste du PS, affirme que c’est « lors de débats comme celui-ci qu’on doit montrer qu’on est activement européen ». Selon lui, la France ne défend pas aujourd’hui au Conseil européen une « solution européenne » avec des « mécanismes de solidarité » entre États plus efficaces que ceux actuellement en vigueur.

Manuel Bompard, le , critique également la position de l’Allemagne et demande une répartition à l’échelle européenne. Il estime que la France doit prendre sa part dans la résolution de la crise migratoire.

Ce débat sur l’immigration domine la rentrée politique. Le gouvernement prévoit de défendre, à partir de novembre au Parlement, un projet de loi qui cherche à concilier fermeté contre l’immigration illégale et intégration.

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Source : AFP

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