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Dissensions notables entre Dussopt et Le Maire sur la question cruciale des chômeurs séniors

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Le Dimanche 10 décembre, une annonce retentissante émane du ministre du Travail. Il ébauche une idée qui pourrait bouleverser la situation actuelle des chômeurs âgés : étirer de deux ans l’âge pour l’octroi d’une indemnisation plus longue suite à la.

La raison derrière cette proposition, la voici : « Nous aspirons à décaler de deux ans, de 55 à 57 ans, la durée d’emploi majorée pour les séniors demandeurs d’emploi. Le but étant de rester cohérents avec nos actions précédentes concernant l’ et aussi de répondre au défi du plein-emploi en centré sur les seniors », déclare sur les ondes de l’émission Questions politiques (diffusée sur France Inter, France Télévisions et Le Monde).

Et pour le moment, comment la situation se présente-t-elle ? L’assurance chômage offre actuellement une durée maximale d’indemnisation de 18 mois pour les personnes jusqu’à 52 ans. Pour celles âgées entre 53 et 54 ans, elle est de 22,5 mois. Et enfin, les chômeurs de 55 ans et plus peuvent bénéficier d’une indemnisation pouvant aller jusqu’à 27 mois.

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L’emploi des séniors en France : une lanterne rouge au sein de l’Europe

Vous souvenez-vous de la réforme des retraites entrée en vigueur en 2023? Et bien, son talon d’Achille était la hausse de l’âge légal de départ à la retraite jusqu’à 64 ans. Il semble qu’une fois de plus, les seniors se retrouvent dans le collimateur du gouvernement, mais cette fois-ci, il s’agit de leur indemnisation.

Bruno Le Maire, notre cher ministre de l’Économie, a eu une idée lumineuse. Il a proposé de diminuer le temps d’indemnisation des chômeurs âgés de plus de 55 ans de 27 à 18 mois. Sa théorie est plutôt simple : cela les inciterait à prendre leur retraite plus tôt. C’est une stratégie, dirai-je.

Face à cela, voici Olivier Dussopt qui sort du lot. Selon lui, il ne s’agit pas uniquement de jouer sur la durée d’indemnisation. Il souhaite surtout qu’évite de mettre les séniors hors-jeu du marché du travail. Il rappelle ensuite que le taux d’emploi des séniors en France est bien plus faible que la moyenne de nos voisins européens. Un rappel qui fait mal.

Il termine sa prise de position par une note pleine de bon sens : si on augmente l’âge des séniors de deux ans, il faut absolument que cela soit accompagné d’un effort en terme de formation. Un conseil que le ministre du Travail nous laisse sur ces bonnes paroles.

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Défendons les séniors : une rupture conventionnelle avec discernement

Digne défenseur des droits des séniors, notre cher Olivier Dussopt a monté au créneau pour protéger cette catégorie de travailleurs face à l’emploi de la rupture conventionnelle. Cette dernière, d’après lui, ne doit pas servir à évincer les plus agés du marché du travail. Mais alors comment la considère-t-il?

« La rupture conventionnelle est un outil de fluidité, il y en a 500 000 par an. » C’est ainsi qu’il exprime son parti pris. Pour appuyer ses propos, il rappelle que ces accords à l’amiable constituent, année après année, une stable portion de 11 à 12% à l’origine de fins de contrats à durée indéterminée (CDI).

La rupture conventionnelle : un outil de liberté et non d’exclusion

Olivier Dussopt justifie ensuite ses ambitions : il désire envers et contre tout préserver l’essence même de la rupture conventionnelle. Celle-ci ne doit pas être employée comme instrument d’éviction des séniors du monde professionnel. Son but premier reste avant tout être une solution souple, alliant liberté et consentement mutuel entre l’employé et l’employeur. Il détaille alors ce point de vue en ces termes, faisant preuve d’une certaine clairvoyance.

Source : AFP

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