Selon l’ONU, un nombre considérable de décès dans les inondations en Libye aurait pu être prévenu et évité.

Le patron de l'Organisation météorologique mondiale (WMO) affirme que la Libye aurait pu éviter de nombreuses pertes lors des inondations qui ont frappé le pays le dimanche 10 septembre.

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Selon Petteri Taalas, une meilleure coordination aurait permis d’émettre des avertissements et de procéder à l’évacuation des personnes, évitant ainsi des pertes humaines. Ces inondations ont détruit deux barrages et emporté des pâtés de maisons entiers.

Petteri Taalas a souligné que la désorganisation qui frappe la Libye, y compris ses services météorologiques, a largement contribué à l’ampleur de la catastrophe. Il a fait cette déclaration lors d’un point de presse à Genève de l’Organisation météorologique mondiale, qui dépend des Nations Unies.

Coordination et évacuation auraient pu sauver des vies

En émettant des avertissements en temps opportun, les services de gestion des urgences auraient pu procéder à l’évacuation des personnes des zones à risque. La montée des eaux aurait ainsi été anticipée et les pertes humaines évitées. Cependant, la désorganisation en Libye a rendu cette coordination difficile, accentuant ainsi les conséquences néfastes des inondations.

Un réseau d’observation météorologique détruit par les conflits internes

Petteri Taalas, met en évidence les dégâts causés par les années de conflit interne en Libye. Selon lui, le réseau d’observation météorologique a été en grande partie détruit, tout comme les systèmes informatiques. Cette situation a empêché la mise en place de systèmes d’alerte précoce lors des inondations du 10 septembre, ainsi que l’évacuation des personnes concernées. Si des évacuations avaient eu lieu, le bilan humain aurait été bien moindre. Malheureusement, un couvre-feu avait été décrété dans certaines villes de l’est du pays, forçant les habitants à rester chez eux.

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Petteri Taalas souligne également que des services appropriés auraient pu minimiser les pertes économiques liées aux inondations. Il regrette que la désorganisation qui règne en Libye rende la gestion des urgences très compliquée. Le Centre météorologique national (CMN) a pourtant émis des alertes précoces concernant les conditions météorologiques extrêmes, mais la gestion des urgences ne fonctionne plus dans le pays.

Les autorités de l’est de la Libye ont déclaré l’état d’urgence et mis en place une cellule de crise suite aux alertes émises par le CMN. Cependant, le bureau régional de l’OMM à Bahreïn souligne que la situation est sans précédent et que la gestion de cette crise est impossible compte tenu des ressources limitées du pays.

Les conséquences de la guerre sur les réseaux d’observation météorologique

Les effets dévastateurs de la guerre ne se limitent pas qu’à la Libye. D’autres pays font face à des problèmes similaires, comme le Soudan et l’Ukraine. Au Soudan, les violents combats entre l’armée et les paramilitaires ont conduit à la fuite du personnel du service météorologique. Cela a eu pour conséquence une incapacité à prévoir les événements météorologiques à fort impact, a averti Petteri Taalas, patron de l’Organisation météorologique mondiale (WMO).

En Ukraine, environ un tiers des stations météorologiques ont été détruites, ce qui rend impossible le fonctionnement de leurs systèmes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, a déclaré Petteri Taalas. De plus, les Ukrainiens ont perdu l’accès à environ 80% des données météorologiques dont ils disposaient avant la guerre. La situation est donc très préoccupante dans ces pays qui doivent faire face à des difficultés similaires à celles rencontrées en Libye.

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Source : AFP

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