France à la traine dans le dépistage des cancers : un mauvais bulletin de santé en comparaison avec l’UE

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La France en retard selon le rapport de l’Organisation Européenne du Cancer

 

Un rapport récent de l’Organisation Européenne du Cancer (OEC) place la France derrière la moyenne européenne en termes de taux de dépistage du cancer. Est-ce une véritable cause d’alarme ? Nos pouvoirs publics devraient-ils faire plus ?

 

Taux de dépistage du cancer en France en comparaison à la moyenne européenne

 

D’après le susmentionné rapport de l’OEC, le taux de dépistage du cancer est en France de 7 points inférieur à la moyenne européenne (46,9% contre 54%). Cependant, il convient de préciser que notre pays affiche de bons résultats en matière de soins. Le défi réside donc dans une amélioration du dépistage.

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Et pour le taux de participation au dépistage du cancer ?

 

Face à ce chiffre de 34,6% en France contre 36% en Europe, la question se pose : que faisons-nous pour favoriser la participation des Français au dépistage du cancer ? Le taux de vaccination contre le virus à l’origine des cancers du col de l’utérus n’est quant à lui que de 42% chez les jeunes filles de 9 à 14 ans, soit bien en deçà de l’objectif européen de 90%. Un défi significatif à relever pour notre pays.

 

Logique inversée: Mortalité par cancers en France malgré un taux de nouveaux cas élevés

 

Le cancer, cette maladie au top du podium en termes de mortalité chez les hommes et en seconde place chez les femmes en France. Une étude globale publiée en 2023 rapporte que chez les moins de 50 ans, le taux de cancers a connu une croissance taxée à 79% entre 1990 et 2019. Quelques trente petites années ont suffi pour presque doubler le nombre de nouveaux cas de cancers en France. Sévère réalité.

 

A quelle sauce la France déguste ses taux de survie au cancer  ?

 

Est-ce une lueur d’espoir  ? L’Organisation européenne du cancer (ECO) nous dévoile une France où les patients atteints de cancer présentent des taux de survie record par rapport à nos voisins. Faisons un focus sur ces chiffres. Le cancer du sein autorise un taux de survie à 5 ans de 87% (contre 83% en moyenne en Europe), pour le cancer colorectal, on parle de 64% (vs 60%). Et que dire du pauvre cancer du poumon qui affiche un maigre 17% (contre 15%) et du cancer de la prostate qui s’en sort mieux avec 93% (vs 87%).

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Mortalité vs incidence : comment la France se situe-t-elle dans l’arène européenne  ?

 

Oui, en France, les nouveaux cas de cancer sont plus fréquents qu’ailleurs en Europe -notamment 618,9 pour 100 000 habitants contre 571,5. Les annonces de bonnes nouvelles venant de l’ECO ne s’arrêtent pourtant pas là. En effet, notre pays présente un taux de mortalité plus léger, soit 226,6 décès suite à l’incidence du cancer pour chaque 100 000 habitants, contre 242,2 en Europe. Alors oui, même si l’incidence du cancer est plus marquée en France, on y meurt moins.

Et la clope alors, on en parle ?

 

Ami lecteur, vous diriez que la France est plutôt mauvaise élève en ce qui concerne le tabagisme, et vous auriez raison. En effet, 25,3% de nos concitoyens français aiment à tirer quotidiennement sur une cigarette, contre 18,8% dans nos pays frontaliers, d’après l’Organisation européenne du cancer. Et on monte sur la seconde marche du podium pour le classement des plus grands fumeurs européens. Choquant ? Peut-être, surtout lorsque l’on sait que le tabagisme tue plus de 48 000 d’entre nous chaque année, soit jusqu’à 60% de plus qu’ailleurs en Europe.

 

Que faire alors ? Dépister, réglementer, éduquer.

 

Le rapport de l’OEC appelle à une meilleure détection du cancer du poumon, qui est le cancer le plus fatal en France. Pour construire une génération sans fumeurs, l’âge limite pour l’achat de tabac doit être revu à la hausse: 21 ans contre les 18 actuels. Surprenant, mais nécessaire ?

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Et l’alcool ? L’obésité ?

 

Ne nous arrêtons pas sur notre lancée ! Le rapport pointe également du doigt nos 10,5 litres d’alcool consommés par adulte et par an, contre les 10 litres de nos voisins. Cependant, il semblerait que nous soyons moins enclins à l’obésité, avec une différence de 1,6 point moins que la moyenne européenne de 16%, soit 14,4%.

 

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